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Cul-ture et Con-fiture

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Hélène
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Message par Hélène Dim 17 Mai - 13:45:59

Afin de varier les plaisirs, je vous propose un topic où vous pourrez nous faire partager vos trouvailles littéraires (ou autres) en tout genres...
Pour commencer, voici un extrait du livre "L'angoisse du morpion avant le coït." d'Antonio Fischetti:

Comment un morpion distingue-t-il un poil d'un cheveu?

La vie d'un morpion, c'est quand même peinard.
Toute la journée, je reste accroché à mon poil, à surveiller mes œufs.
Quatre fois par jour, je descends suçoter un peu de sang et, après avoir gonflé de plusieurs fois mon poids,je digère.
Je ne cherche même pas à me balader.
Et d'abord, comment je ferais?
Je ne saute pas comme les puces.
Et je marche peu, contrairement à ce que pourrait laisser croire l'origine de mon nom, issue de « pion» qui signifiait fantassin (on peut supposer que c'est parce que je mords les fantassins, ça oui j'aime bien).
De toute façon, à quoi ça me servirait de bouger?
Je ne survivrais pas plus de quelques heures sur autre chose qu'un corps humain.
Donc, je m'arrange pour passer inaperçu, et la vie est belle.
Bien sûr, je ne peux pas empêcher mon hôte de se gratter.
Mais vu que je ne transmets pas de maladie, contrairement à ces benêts de poux qui filent le typhus, on ne va pas m'exterminer trop vite.
Alors je profite, comme on dit.
En plus, je suis un as du camouflage.
Vise le grand art : je n'avale que du liquide, mais je transpire toute l'eau en excès, de manière à chier des petites crottes solides qui tombent toutes seules, et non des fientes liquides qui laisseraient des traces.
Malin, n'est-ce pas?
Quand même, de temps en temps, il m'arrive des histoires.
Tenez, l'autre jour, j'étais tranquillement en train de me prélasser au creux d'une couille (j'aime bien leurs petits plis, ça fait comme un nid, et puis quand vous êtes accroché à un poil et que votre hôte est en train de marcher, ça berce comme dans un hamac, humm ... ).
Donc, je rêvassais béatement.
Lorsque je vois un énorme pieu foncer sur moi, et manquer de me renverser de mon poil !
Et un autre !
Puis un troisième !
Bientôt des dizaines, qui s'accrochent, se frottent, s'entortillent, ça crisse en tous sens, un ouragan, bordel!
Évidemment, je comprends vite.
C'est deux touffes de poils qui s'entremêlent.
Mon hôte est en train de niquer, le cochon!
Et ça, pour moi, c'est foutrement dangereux.
Vous savez bien que je vis exclusivement sur le pubis.
Ça veut dire que ce milieu me convient, plus que tout autre.
Alors, comprenez.
Quand vous vous envoyez en l'air, mes sagouins, des fois, il y a des positions, disons, heu ... particulières ...
Bon, en clair, il y a le coït : pubis contre pubis.
Et le soixante-neuf: pubis contre tête (ou moustache ou barbe).
Pour vous, c'est peut-être rien du tout, mais pour moi, ça veut dire beaucoup.
Car dans un coït, pas d'embrouille: je peux lâcher prise, et si je me trompe de poil, je me retrouve dans un autre slip, au pire je remplace ma couette en couilles par un matelas de lèvres, un peu moins cosy, mais qu'importe du moment que je suis en milieu convenable. Bien.
Mais si c'est un soixante-neuf, rendez-vous compte: je risque de me retrouver sur une tête, fichtre!
Eh ! c'est que je ne vis pas là-dessus, moi !
Alors, comprenez, ma survie est donc liée à mon talent à discerner une vraie saillie d'une partie de tarte aux poils.
Vous, les humains, vous faites facilement la différence entre une chatte et une tignasse.
Parce que vous voyez ça de loin : le poil est frisé et court, le cheveu long et droit.
D'accord.
Facile.
Mais moi, à mon niveau, je ne la vois pas cette différence.
Je n'ai pas votre approche globale de la pilosité, et n'en perçois qu'une portion très courte. Donc, il faut que je me fasse une idée précise, et surtout rapide, vu que ça chauffe dans la toison.
Bon, sérieusement, vous vous doutez bien que moi aussi, j'ai mes critères pour faire la différence entre un poil et un cheveu.
Oh non! pas la vision comme vous.
Je suis quasiment aveugle, à peine si j'arrive à distinguer la lumière de l'obscurité.
L'odorat, bof, personne n'en sait trop rien et moi le premier. Par contre la temmpérature, ça oui, j'y suis sensible.
Un as même!
Figuuez-vous que je détecte des différences d'un tiers de degré: c'est d'ailleurs ce qui me permet de planter mon taulier s'il a la fièvre ou s'il clamse.
Alors, évidemment, un slip, c'est plus tropical qu'un crâne.
Cependant, pas facile de s'en apercevoir en un dixième de seconde.
En vérité, ma botte secrète, je vais vous la dire.
Pour comprendre, il faut me regarder.
Reluquez la bête : 1,5 millimètre de longueur, 2 millimètres de diamètre.
Imaginez une sorte de trapèze aplati, thorax court et large.
Mais surtout, mon point fort, ce sont les pattes.
Trois belles paires.
Puissantes, épaisses, monstrueuses.
Surtout, celles de devant, équipées de larges griffes qui sont l'exacte synthèse du crabe et du pitt-bull.
Vous pensez que j'exagère.
C'est pourtant l'essentiel.
Parce que avec des pinces comme ça je n'agrippe pas n'importe quoi.
Du bon crin de pubis bien dru, bien mastoc, je le harponne.
Mais les cheveux, tout fins, tout malingres, impossible, ça glisse !
Parfois, il est vrai, je coince un poil de poitrine ou d'aisselle.
Surtout, avec le soixante-neuf, le plus grand risque est de se retrouver sur un cil, oui un cil juste au-dessus des yeux.
Ils sont presque aussi épais que du poil de cul, ces cons.
Et là, je vous dis pas l'angoisse.
Parce que, en plus d'être à l'étroit, je suis nettement moins planqué, autant dire que je peux commencer à prier le dieu des parasites.
Ce qui me rassure, c'est que je ne suis pas le seul à subir tous ces emmerdes.
Tenez, mon cousin le pou, il a le même genre de problèmes, mais à l'inverse, c'est le poil qu'il évite.
Et attention, ne pas confondre, hein! c'est une autre espèce.
Quel gringalet, celui-là.
Tout fin et en longueur, avec de minables griffes tout juste bonnes à choper des tifs.
Les poils de pubis sont trop gros pour ses pincettes de tantouze!
D'ailleurs, c'est mieux comme ça : lui dans la casquette, moi au slibard, peu de chances de se croiser.
Maintenant, vous savez tout.
Et si vous voulez niquer, ne vous gênez pas pour moi, j'aime bien changer de cresson.


Dernière édition par Hélène le Jeu 18 Juin - 13:01:07, édité 3 fois
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Message par arne Dim 17 Mai - 14:21:09

Et voici une petite chanson à la gloire de ces chers morpions pour agrémenter ce magnifique texte

De Profundis Morpionibus

Ô! Muse prête-moi ta lyre,
Afin qu'en vers je puisse dire
Un des combats les plus fameux
Qui s'est déroulé sous les cieux.


De Profundis Morpionibus,
Tra, la, la, ...(BIS)

Un jour de fêt' comm' Sainte Thérèse,
À Sainte Gudule chantait la messe
Elle sentit soudainement
Un énorme chatouillement.


De Profundis Morpionibus,
Tra, la, la, ...(BIS)


Dans son vagin de forte taille,
Six cent mille poux livraient bataille
À nombre égal de morpions
Qui défendaient l'entrée du con.


De Profundis Morpionibus,
Tra, la, la, ...(BIS)


Dans un bouzin de tous les diables,
Le choc fut si épouvantable
Qu'les femmes enceintes en accouchant
Chiaient d'la merde au lieu d'enfants.


De Profundis Morpionibus,
Tra, la, la, ...(BIS)


La bataille fut gigantesque,
Tous les morpions moururent ou presque
À l'exception des plus trapus
Qui s'accrochèrent aux poils du cul.


De Profundis Morpionibus,
Tra, la, la, ...(BIS)


Et ils bouchent toute la fente,
Que les morpions morts ensanglantent
Et la valée du cul au con
Etait jonchée de morpions.


De Profundis Morpionibus,
Tra, la, la, ...(BIS)


À cheval sur une roupette,
Tenant à la main la lorgnette
Le capitaine des morpions
Examinait les positions.


De Profundis Morpionibus,
Tra, la, la, ...(BIS)


Le capitaine de l'embuscade,
Voyant fléchir ses camerades
Cria: "Morpions nous sommes foutus
Piquons une charge au trou du cul".


De Profundis Morpionibus,
Tra, la, la, ...(BIS)
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Message par Hélène Dim 17 Mai - 14:46:41

Peut-on rester coincé pendant l'amour?

Quand j'étais petit, on racontait qu'un homme et une femme pouvaient rester coincés pendant l'amour. Personne ne savait trop ce que signifiait « l'amour », mais rester coincé on voyait bien ce que ça faisait sur les chiens.
Et ça foutait drôlement la trouille.
Depuis, j'ai grandi, mais n'ai jamais rencontré quiconque à qui cela soit arrivé.
Je me demande donc si on ne s'est pas foutu de ma gueule.
Chez les chiens, en tout cas, pas de doute que ça existe. Leur pénis, tout comme celui des loups ou des renards, se gonfle d'une protubérance à la base lorsqu'ils pénètrent la femelle.
Un bulbe, on appelle ça.
Il apparaît quand le pénis s'érige et devient tellement gros pendant l'accouplement qu'il est retenu par les muscles vaginaux de la femelle.
Si bien que les animaux restent coincés pendant une demi-heure.
Cela s'appelle le «verrouillage ».
Biologiquement, l'utilité n'est pas évidente.
En plus, les inconvénients sont faciles à imaginer. Pendant que les animaux sont bêtement bloqués - je dis bêtement car en général ils arborent une mine assez stupide dans ces moments -, les animaux, donc, sont des proies faciles pour les prédateurs ou les concierges qui les aspergent impitoyablement.
Certains biologistes voient dans le verrouillage un avantage reproductif pour le mâle.
L'idée étant que la Nature a sélectionné les individus qui ont le plus de descendance.
Comme les chiennes copulent à tout va, une des tactiques du mâle pour augmenter ses chances de fécondation consisterait à rester bloqué un certain temps, de sorte que le sperme puisse pénétrer l'utérus sans être recouvert par celui des concurrents qui ne vont pas tarder à se présenter.
Mais revenons à l'homme.
Son pénis n'a pas de bulbe et ne gonfle pas suffisamment pour rester coincé.
Pourtant, le penis captivus a été décrit depuis longtemps dans la littérature ou la mythologie populaire.
On en trouve la trace chez Homère et Lucrèce, mais aussi au Moyen Âge, où fleurissaient les histoires grivoises de couples coincés ~ le plus souvent lors d'un coït illicite et furtif, l'archétype étant le couple surpris dans une église par des fidèles.
Mais qu'en dit la science?
Dans la littérature médicale, le penis captivus est relaté pour la première fois en 1729.
Au XIXe siècle, on trouve deux articles sur le sujet, mais l'un d'eux se révélera être un canular.
Certains l'ont aussi observé au xxe siècle.
La dernière publication en date a été rédigée en 1947, par un médecin qui affirmait avoir accueilli un couple coincé lors de sa lune de miel.
Au total, ça fait quand même peu de témoignages.
Et de tous les gynécologues que j'ai interrogés, aucun n'a jamais vu le symptôme.
Certains n'y croient guère.
D'autres ne nient pas l'éventualité de son existence, tout en pensant que le phénomène n'est pas aussi sensationnel que le décrit la mythologie: le couple ne resterait bloqué qu'une dizaine de minutes, et non des heures (il paraît qu'on peut aussi rester coincé lors d'un coït aquatique, sûrement à cause d'une sorte d'effet de vide qui ferait ventouse dans la cavité vaginale).
Les tenants de la réalité du penis captivus pensent qu'il est dû à une dilatation du fond du vagin, associée à une contraction du premier tiers.
De sorte qu'un effet d'aspiration, associé à une contraction de la base du pénis, bloquerait ce dernier même si l'érection prend fin.
Il ne resterait plus qu'à anesthésier la femme.
Sinon, un doigt dans l'anus peut faire l'affaire, en produisant un réflexe qui relâche le périnée.
Ce qui peut faire penser à la réalité du penis captivus, c'est le vaginisme.
Ce phénomène relativement commun se traduit par une contraction réflexe de l'entrée du vagin.
Bien que le désir existe, toute tentative de pénétration provoque un spasme réflexe qui ferme le vagin (parfois, même un tampon hygiénique ne peut être inséré).
Le penis captivus pourrait donc s'expliquer par une crise de vaginisme survenant lors du coït.
Le vaginisme - donc le penis captivus s'il existe - est d'origine psychologique.
Des études ont permis d'établir un portrait type de sa victime.
À la base, le plus souvent, une éducation très religieuse où le sexe était diabolisé.
Ou bien un événement traumatisant, comme un viol.
Une étude a montré que 45 % des femmes souffrant de vaginisme pensent que les femmes sont « obligées sexuellement ».
59 % voient les organes génitaux féminins comme « honteux », et 90 % ont un père autoritaire.
Le problème se règle généralement par une thérapie comportementale: la femme apprend à connaître son corps en se regardant dans un miroir, puis s 'habitue à insérer un doigt, et un tampon, etc.
Si le mythe du penis captivus a connu un tel succès dans l'imaginaire collectif, c'est moins à cause de son hypothétique réalité que parce qu'il entre en résonance avec l'ancestrale angoisse de la castration.
Plus précisément, avec le mythe du «vagin denté », ce cannibale sournois qui dévorerait l'intrus osant mettre en péril sa virilité.
De par le monde, nombreux sont les mythes traditionnels qui attribuent des dangers fantasmés au vagin: il peut contenir du poison, un serpent, etc.
L'angoisse a revêtu des atours contemporains après la Seconde Guerre mondiale: les soldats américains racontaient - rumeur ou réalité? - que les prostituées japonaises inséraient des lames de rasoir dans leurs vagins.
En tout cas, même animée de la plus grande foi, une femme non atteinte de vaginisme aurait du mal à retenir volontairement un pénis.
Certes, elle pourrait le serrer à l'aide de son muscle «pubo-coccygien », le même qui lui permet de retenir une envie d'uriner.
Mais ce muscle, s'il est un gagne-pain (dit-on, mais je n'ai pas vérifié) pour certaines femmes qui s'en servent pour écraser des œufs ou lancer des balles de ping-pong dans des spectacles très particuliers, ce muscle est loin d'être assez puissant pour retenir un pénis.
En conclusion, restent deux solutions.
Ce n'est pas un hasard si les couples se retrouvaient bloqués dans des situations illicites.
Alors, soit le penis captivus n'a jamais existé, et c'était un mythe inventé pour effrayer les amants fautifs.
Soit il a existé, et déjà rare dans les anciens temps, il aurait, sinon complètement, du moins quasiment disparu dans les temps modernes.
Prenez une morale ultra-culpabilisante, mettez là dessus une femme sujette au vaginisme, donc, comme on l'a dit, mortifiée dans sa sexualité.
Elle succombe aux assauts d'un prétendant, dans un vague recoin où elle risque d'être surprise.
Logiquement, elle se dit qu'ils forniquent «comme les chiens » ...
Normal, donc, pour sa morale inhibitrice, qu'ils restent coincés ... comme les chiens.
Sous l'effet du stress, elle fait une crise de vaginisme.
Ce qui produit exactement ce qu'elle redoute: le blocage et la honte.
Que le phénomène relève du mythe ou de la réalité, il n'est pas étonnant qu'il se soit développé à des
époques où la sexualité était muselée.
En quelque sorte, on restait « coincé» au sens propre, parce qu'on l'était au sens figuré.
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Message par Hélène Dim 17 Mai - 15:20:39

Pourquoi l'homme a-t-il les testicules qui pendent?

Nous sommes entourés de testicules.
Autour de nous, chiens, chats et taureaux exhibent si effrontément leurs mâles attributs qu'on ne s'en étonne même plus.
Que les couilles pendouillent, c'est perçu comme naturel, et personne n'y trouve à redire.
Pourtant, à bien y regarder, ce n'est pas si évident.
Prenez les oiseaux: rien ne dépasse.
Or, ils en ont des testicules: mais à l'intérieur du corps. Même chose pour les coqs, les hérissons, les crocodiles, les baleines et dauphins, les éléphants, et j'en passe ... Des milliers d'espèces ont des testicules internes.
Qui, d'ailleurs, ne sont pas forcément à proximité du pénis.
Par exemple, chez l'éléphant, les testicules sont placés au milieu du corps, près des reins.
D'une part, les scrotums externes ne se rencontrent que chez les mammifères terrestres.
D'autre part, même ceux-là n'en ont pas forcément (voir l'éléphant).
À priori, ça serait plus simple d'avoir des testicules internes.
Mettons-nous une seconde à la place de notre ancêtre dans la savane.
Le scrotum s'accroche aux branches, représente une cible facile dans les bagarres et ballotte pendant la course.
Ç'a l'air d'être plus un inconvénient qu'un avantage.
Les mammifères marins, on comprend qu'ils s'en passent. Imaginez un dauphin glissant avec deux ballloches dans son sillage.
Hormis l'hydrodynamique qui en pâtirait, ça nuirait à coup sûr à la grâce éthérée qui plaît tant aux enfants.
Mais les mammifères terrestres, quels avantages ils y trouvent au scrotum, pour que la Nature l'ait conservé en dépit de ses inconvénients?
On dit généralement que les testicules sont à l'extérieur pour une question de température : car les spermatozoïdes ont besoin de fraîcheur pour se fabriquer. Il est vrai que la température des bourses est inférieure d'environ 4 degrés à celle du corps.
Et puis, on a constaté que chez toutes les espèces au scrotum externe, le sperme bat de l'aile si on réchauffe les testicules (certains ont même émis l'hypothèse que les dinosaures avaient disparu à cause d'un réchauffement de la planète, mais aujourd'hui on sait qu'ils ont plus de chances d'avoir attrapé un astéroïde sur la tête que des degrés dans les testicules ... ).
Vous l'avez remarqué, sinon regardez mieux: les testicules remontent quand il fait froid et descendent quand il fait chaud.
La raison en est que la peau du scrotum comporte un muscle, le «dartos ».
C'est lui qui fait des testicules un véritable thermostat pour spermatozoïdes.
En effet, la peau plissée des testicules n'est peut-être pas très esthétique, mais elle est utile.
S'il fait chaud, le dartos se relâche, ce qui éloigne les testicules du corps et les refroidit.
De plus, les plis s'étendent, augmentant la surface d'échange avec l'extérieur pour assurer l'évacuation de la chaleur.
À l'inverse, sous l'effet du froid, le dartos se contracte. Ce qui rapproche les testicules du corps - donc les réchauffe - puis leurs plis se recroquevillent pour diminuer la surface d'échange avec l'extérieur et conserver la chaleur (chez les mammifères hibernants, les testicules remontent même dans le corps pendant l'hibernation).
Mais la température n'explique pas tout.
Attention à l'erreur de logique: l'altération de la spermatogenèse par le réchauffement n'implique pas que les testicules doivent forcément être à l'extérieur du corps.
D'abord, parce qu'on pourrait aussi bien imaginer une spermatoogenèse à l'intérieur du corps, comme font les espèces sans scrotum.
C'est vrai, quoi: la rate ou les poumons fonctionnent bien à l'intérieur, alors pourquoi pas les testicules?
Et puis, même s'il fallait que les testicules soient à une température plus faible que le corps, on pourrait imaginer des testicules internes munis d'un système refroidissant, comme en possèdent les passereaux qui stockent le sperme dans une protubérance plus froide de cinq degrés que le corps, ou les éléphants dont on suppose qu'ils ont une poche d'air réfrigérante à proximité des testicules.
C'est parce que l'hypothèse de la température ne les a pas convaincus que certains chercheurs se sont dit que les bijoux de famille pourraient aussi servir d'ornements visuels.
Autrement dit, ils séduiraient les femelles comme la queue chez les paons (l'hypothèse esthétique était aussi avancée par Aristote, mais à l'inverse: il pensait que les oiseaux n'ont pas de bourses car ça serait moche vu d'en dessous).
Plusieurs espèces de singes ont un scrotum coloré.
Par exemple, les singes verts... qui ont les couilles bleues (le bleu est la couleur la plus prisée pour les couilles de singes).
Mais, pour confirmer qu'elles servent de signal, il faudrait les peindre d'une autre couleur et observer ce qui se passe ...
L'expérience reste à faire.
Au final, on ne sait peut-être pas à quoi servent les scrotums pendulaires.
Ils auraient aussi bien pu apparaître pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la sexualité (vasculaires ou autres)...
Et ensuite, ils sont peut-être restés parce qu'ils ne gênaient pas et non parce qu'ils étaient « utiles» en tant que tels.
Chez l'homme, en tout cas, exhibés ou cachés, les testicules ont acquis un poids symbolique inimaginable s'ils étaient restés à l'intérieur du corps.
Dans les temps bibliques, ils avaient un rôle « sacré» : on ne jurait pas en plaçant la main sur la Bible, mais sur les testicules.
D'ailleurs le mot « témoignage» dérive du latin testari, signifiant « se lever et témoigner », d'où dérive également «testicule ».
La légende dit aussi que les religieux ont utilisé les testicules : au IX" siècle, le candidat au poste de pape se faisait soi-disant palper les parties génitales par les cardinaux qui prononçaient: « Habet duos testicu!os et bene pendentes », autrement dit: « Il a deux testicules et bien pendants », pour vérifier qu'il ne s'agissait pas d'une femme (mais ce n'est qu'une légende).
La fonction la plus commune pour les testicules, toutes époques confondues, c'est l'instrumentalisation vengeresse : pas une guerre digne de ce nom sans son lot de couilles arrachées.
Mais, au fond, les testicules ont un statut ambigu.
Ils véhiculent la puissance ... mais, contrairement au pénis triomphal, ne font que pendre misérablement...
Ils sont la virilité ... et en même temps son point faible. Un mec t'embête? Un coup de pied dans les couilles ! C'est par elles qu'on se venge du pouvoir phallique.
L'ambivalence testiculaire transparaît aussi dans le langage.
«Avoir des couilles », c'est bien...
Mais «partir en couilles », c'est nul!
Être «couillu », c'est un compliment...
Mais «couillon », une insulte!
En somme, les testicules sont schizophréniques.
S'ils étaient invisibles, ils seraient tranquillement au chaud et on les embêterait moins.
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Message par SupraGresko_ Dim 17 Mai - 15:49:39

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Message par arween Dim 17 Mai - 16:54:46

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Message par Hélène Dim 17 Mai - 19:09:10

Pour changer de registre, voici: "Le Petit Livre des Gros Mots" de Gilles Guilleron.

Introduction

Ami lecteur, prêtez-vous quelques instants à cette petite expérience: dites à haute voix en vous exclamant: «Maison de tolérance, matière fécale!»
Que ressentez-vous, qu'observez-vous ?
Rien!
Recommencez encore une fois.
Toujours rien.
Bien, maintenant, dites: «Bordel de merde!»
Que se passe-t-il ?
Admettez-le ... un certain plaisir à prononcer cette formule, à accentuer les syllabes, et peut-être même la réminiscence de situations vécues où vous avez effectivement dit dans un moment d'agacement, de colère, de surprise: « Bordel de merde! »
Rapprochons maintenant les deux expressions: «Maison de tolérance, matière fécale! » «Bordel de merde!»
Immédiatement vous percevez à quel point la première est parfaitement inodore, sans effet, neutre, tandis que la seconde est d'emblée porteuse d'une charge émotive. Et pourtant...
Maison de tolérance est bien l'euphémisme utilisé autrefois pour désigner une maison close, autrement dit «un bordel» !
Matière fécale est bien l'expression pour désigner les fèces, les excréments, les selles, autrement dit " la merde" !
Voilà donc deux expressions dont la signification est en apparence identique et qui ne produisent pas du tout les mêmes effets.
La raison?
La première utilise un vocabulaire appartenant au registre courant ; la seconde relève de l'univers des gros mots ...
C'est dans cet univers du gros mot, du juron, de l'injure et de l'insulte que nous vous proposons d'entrer.

Gros mot, juron, injure ou insulte?

D'abord le gros mot.
La plupart des dictionnaires conviennent qu'un gros mot est grossier, c'est-à-dire cru, incorrect, indélicat, obscène, scatologique, vulgaire, et que, par conséquent, il offense la pudeur par son ignorance des codes de politesse et de bienséance; de ce point de vue, c'est le domaine sexuel qui fournit le corpus le plus abondant : tout le monde s'accordera évidemment à dire (ou justement à ne pas dire) que "bite", "couilles", "enculé", sont de vrais gros mots.
Mais c'est souvent par l'apprentissage et la pratique des gros mots que l'enfant transgresse ses premiers tabous et découvre l'usage de la liberté : ses gros mots font alors partie de ses premiers secrets et de ses premières expériences sur la puissance du verbal lorsqu'il prononce, plus ou moins innocent, une grossièreté en plein repas de famille...
De ce point de vue, les cours de maternelle sont des lieux privilégiés de transmission de cette linguistique grossière.

Ensuite, le juron.
À l'origine, il permet de ... jurer, c'est-à-dire de prononcer le nom de Dieu dans des imprécations blasphématoires comme "nom de Dieu", "bordel de Dieu", mais sa définition s'élargit pour désigner une exclamation ou une interjection contenant des gros mots: "et merde!", "putain de con!".
Il ne suppose pas d'autre destinataire que son propre émetteur.

Enfin l'insulte et l'injure.
Entre les deux, la nuance semble mince; toutes les deux visent à outrager quelqu'un: l'insulte est peut-être plus une attaque de circonstance (sorte de réponse du berger à la bergère), tandis que l'injure cherche à provoquer, à déstabiliser pour causer un tort de manière injuste.
Dans ce petit ouvrage, nous laisserons cette nuance de côté.
Ce qui est sûr, c'est qu'elles se construisent avec ou sans gros mots : par exemple, "boudin" ou "larve" peuvent devenir des injures mais ne sont pas des gros mots.

Du bon emploi des "gros mots" !

Quel que soit le but recherché et selon la nature du gros mot, du juron, de l'insulte, de l'injure (humour, bassesse, vengeance, dérision, provocation), il est indéniable que l'émetteur ressent un soulagement plus ou moins intense, voire un plaisir.
D'ailleurs, quels que soient le milieu, la qualité de l'éducation, la maîtrise de soi, chacun a déjà pu vivre une situation où, d'un coup d'un seul, toutes les bonnes manières ont été oubliées pour lâcher un retentissant: "merde", "connard", "enculé" ou "enflure "...
La permanence de cet usage de la langue à toutes les époques montre à quel point il fait partie intégrante des rapports humains.
L'emploi de l'injure s'inscrit toujours dans un contexte et traduit l'état d'esprit de son émetteur: si certaines injures (recensées dans cet ouvrage) peuvent aller très loin dans l'outrage et être utilisées pour manifester ostracisme et intolérance, elles deviennent alors révélatrices d'une chose bien partagée : la bêtise!
Évidemment, de notre point de vue, l'injure doit rester une expression fleurie, un détournement et une appropriation, un trait d'humour ou d'ironie, un écart créatif d'une colère ou d'une surprise, mais jamais le déni de l'autre, c'est-à-dire finalement de soi...
De sorte que l'on peut mesurer à l'aune de cette formule, l'humanité de l'émetteur d'une injure: "Dis-moi comment tu injuries et je te dirai qui tu es/hais".
Pierre Desproges rappelait à juste titre que "l'on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui" : c'est l'esprit qui a guidé la réalisation de ce petit livre.
Et maintenant que celui qui n'a jamais prononcé de gros mot, juré, injurié, lève la main!
Et de l'autre commence son initiation ...
Et pour l'immense majorité, c'est-à-dire probablement tout le monde, bonne lecture et bon plaisir et, comme disait le maître Rabelais, que tout cela soit bien "chié chanté!".

ABRUTI

De "à" et du latin brutus, lourd, pesant, qui n'a pas la raison, comme un animal.
Certes, on peut être abruti de fatigue, mais là, une bonne nuit de sommeil, et il n'y paraîtra plus.
En revanche, constater que quelqu'un est "un abruti" ou, pour montrer l'étendue de la variété, "une espèce d'abruti", signale que l'humanité compte une unité de moins et le monde animal une unité de plus.
Cette désignation marque l'exaspération ou le découragement devant une personne et la situation qu'elle a provoquée et qui visiblement ne s'en rend pas compte: "t'es vraiment un abruti!".

Variantes: taré, pauvre type, débile.

Comment le dire en :

Registre courant: bouché à l'émeri; ne comprend rien.

Registre soutenu: éprouve quelques difficultés à saisir les enjeux de la situation.

!!! Ne pas confondre dans la précipitation de vouloir bien injurier (ou un jour de grand rhume!) avec "abrouti" qui caractérise un arbre dont les pousses ont été broutées par le bétail.

ANDOUILLE

Du latin inducere, introduire.
Charcuterie à base d'un boyau de porc dans lequel on place des bas morceaux de viande et qui se mange froide.
Guémené, en Bretagne, et Vire, en Normandie, se disputent la fabrication des meilleures andouilles.
Sans prendre de risques, on peut penser que d'autres villes, d'autres régions, voire d'autres pays sont également très bien pourvus en matière d'andouilles de haut niveau.
L'andouille quitte le rayon charcuterie lorsqu'elle désigne une personne qui ne fait pas travailler (involontairement ou intentionnellement) au maximum ses facultés de compréhension ou qui fait le pitre: "arrête de faire l'andouille".
On peut l'employer comme juron en s'autoflagellant avec l'expression: "quelle andouille je suis!"

Variantes : grosse andouille, andouille de merde, nigaud, ballot.

Comment le dire en :

Registre courant: bête, maladroit.

Registre soutenu: quel manque de perspicacité .

!!! Si Carmen dit à une cigarière: "passe-moi l'andouille!", elle ne réclame pas un morceau de charcuterie ou sa prochaine victime masculine, mais la botte de feuilles de tabac!

ARRIÉRÉ

Construit à partir du latin retro, en arnere.
Encore une preuve supplémentaire qu'il n'est jamais bon de trop regarder en arrière!
Lorsqu'il désigne une somme impayée, on comprend que l'arriéré nous remet face à une situation financière qu'il va falloir régler, passe encore; mais s'entendre traiter d' "arriéré" signifie que l'on est pris pour quelqu'un dont les capacités mentales sont sujettes à caution, ce qui évidemment passe moins ...

Variantes: abruti, débile, taré.

Comment le dire en :

Registre courant: attardé, demeuré, idiot. Registre soutenu: gastéropode des synapses.

ARSOUILLE

L'origine est inconnue; à la fin du XVIII ème siècle désignait un souteneur de tripot.
Aujourd'hui, il désigne un voyou, une petite frappe, mais il peut aussi rappeler le lieu d'origine où œuvrait l'arsouille: dans ce cas, il insistera surtout sur le penchant pour la bouteille de ladite personne.
Comme le mot désigne quelqu'un qui a mauvais genre, on dira indifféremment "un arsouille" ou "une arsouille".

Variantes: gouape, soûlot, pochetron.

Comment le dire en :

Registre courant: voyou, ivrogne.

Registre soutenu: malandrin; ta conduite addictive me répugne.

ASTICOT

L'origine est incertaine; on retiendra celle de dasticoter (XVIIe siècle), jargonner, contredire, et celle de l'astic, l'outil de cordonnier pour lisser le cuir des semelles.
On aura compris que quand il n'est pas au bout de l'hameçon sous la forme d'une larve de mouche à viande pour attirer le poisson, l'asticot désigne une personne qui ne compte pas beaucoup, qui ne pèse pas lourd (au propre comme au figuré).
Traiter quelqu'un d'asticot, c'est exprimer sa condescendance par un léger mépris.
On n'oubliera pas que l'asticot peut aussi désigner la verge et qu'alors, le pouvoir de réduction de cette injure attaque la dimension virile de la personne.

Variantes: drôle d'asticot, asticot de merde, margoulin.

Comment le dire en :

Registre courant: c'est un drôle de zèbre; pauvre type.

Registre soutenu: misérable ciron.

AVORTON

Construit à partir du verbe latin abortare, avorter.
Si ce terme désignait autrefois un enfant mal développé, on comprendra facilement qu'il est "prématuré", voire inconscient d'afficher sa colère méprisante en traitant d' "avorton" une personne à la carrure de deuxième ligne de rugby sous prétexte que celle-ci vous aurait doublé dans une file d'attente.

Variantes: demi-portion, nabot.

Comment le dire en :

Registre courant: gringalet, minable. Registre soutenu: hercule de solderie.

Les gros mots d'aujourd'hui

L'usage de la langue des gros mots et des injures s'appuie sur la tradition mais, comme tout phénomène vivant se transforme, s'enrichit; verlan, argot, détournement de termes techniques, emprunt à d'autres langues se mêlent pour témoigner du plaisir de dire à l'autre.

Voici quelques exemples pour rester chébran :

craignos (minable) ; balloches (couilles) ; baltringue (balance) ; biatch (pute) ; bouffon (abruti, connard, dingue) ; bouli (cul) ; bouillave (baiser) ; caillera (racaille) ; clone (copieur, imitaateur) ; chelou (louche en verlan) ; crevard (avare, radin); daube (moins que rien) ; feuje (radin) ; flipette (trouillard) ; fuck (enculé) ; glaouis (couilles); kéké (vantard) ; Mickey (pauvre type); narvalo (taré); pérave (pourri); poucave (mouchard) ; pourraveur (voleur) ; quelo (loque en verlan, grand mou) ; sèpe (pisser); suce-boule (lèche-cul); ta race, ta mère (formule elliptique pour dire« enculé de ta race, de ta mère ,,) ; tafiole; (pédé) ; zarbi (bizarre en verlan, dingue) ; zobi (cul) ; zéber (baiser en verlan).

Les animaux de l'arche de l'injure

Selon la légende, Noé embarqua dans son arche un couple de chaque animal présent sur terre; par là même il sauvait aussi toute une série d'insultes et d'injures. En voici quelques exemples avec leur équivalence: âne (bête), bécasse (naïve), cafard (hypocrite), chameau (méchant), chien (canaille), cochon (dégoûtant), coyote (profiteur), crapaud (laid), girafe (mal proportionné), limace (grand mou), macaque (affreux), mule (entêté), ours (mal éduqué), pachyderme (lourd), punaise (être méprisable), serpent (individu dangereux), sauterelle (trop grande), tortue (lent), vache (dur, méchant), vipère (malfaisante), vermine (peste, être méprisable).
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Message par boudou Mar 19 Mai - 22:10:01

Belle enguelade
Par Regis Lenglos, samedi 29 novembre 2008 à 09:45 :: Gros-mots, jurons


Un couple se dispute sur la lune.

La belle enguelade fait suite à La belle chanson d'amour, ch'est pas toudis comme cha in pays chti, heureusemint !

PINAQUE.

Hé, niqu’doulle, abrandoulle, arsoulle,
Affligé, arbraqué, boeutier,
Grand dépindeux d’andoules, maboule,
Echerv’l é, déloqu’té, nasier.

Refrain
Ej’ m’artiens pour pas t’fout’ à l’huche,
Brûler tes fouffes, s’couer tes puches,
Ma pinse, quo qu’ j’ai fait au Bon Diu,
Pour m’ farcir un parel crignu.

Agosil, grande pindrille, glaine fraîque,
Toudis mate, malapatte, bafiou,
Tit faijeux, brichodeux, glou-bec,
Viell’cornalle, grand’intalle, brayou.

Buveux d’pintes, ébranqué, chiqueux,
Sacré fate, viux laizou, cahou,
Innochint, jonne codin, léqueux,
Jus d’lavette, cach’l’imbroulle, grognou.

Bertonneux, manoqueux, loqu’teux,
Berloquard, batillard, goujar,
Maiguerlot, tiête d’hallot, fouf’teux,
Clique à z’oches, tiote nonoche, drissard.
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Message par boudou Mar 19 Mai - 22:14:35

Entrée: analphabète
Indicatif de grammaire: adj.

Définition:

Qui ne sait ni lire ni écrire suffisamment sa langue maternelle ou la langue de son pays d'adoption pour faire face aux exigences de la vie adulte.


lol , on parle de moi !!!!
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Message par Hélène Mar 19 Mai - 22:18:58

J'adore!!!
Dommage que l'on ne sait pas poster la musique qui va avec!!!
Quoi que???
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Message par boudou Mar 19 Mai - 22:20:16

oui , moi perso , je sais pas !!!!
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Message par yshtar Sam 30 Mai - 19:16:48

Nul doute que certains poètes français ont su bien avant nous exprimer ce qu'avec nos pauvres mots nous tentons parfois de balbutier...avant de nous arrêter soudain gênés car il n'est guère de notre temps de partager émotions et de mêler nos âmes ou états d'âmes en ce siècle....

N'importe où hors du monde de Baudelaire :

Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre.
Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme.
"Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!"
Mon âme ne répond pas.
"Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?"
Mon âme reste muette.
"Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale."
Pas un mot. - Mon âme serait-elle morte?
"En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort.
- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!"
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!"
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Message par Hélène Jeu 18 Juin - 12:51:43

Avis de Décès de Mr Bon Sens

Aujourd'hui, nous déplorons le décès d'un ami très cher qui se nommait "Bon Sens" et qui a vécu parmi nous pendant de longues années.

Personne ne connaît exactement son âge, car les registres de naissances ont été perdus, il y a bien longtemps, dans les méandres de la bureaucratie.

On se souvient de lui pour des leçons de vie, comme "La journée appartient à celui qui se lève tôt", "
Il ne faut pas tout attendre des autres" et "Ce qui arrive est peut-être de MA faute".

"Bon Sens" vivait avec des règles simples et pratiques, comme "Ne pas dépenser plus que ce que l'on a", et des principes éducatifs clairs, comme
"Ce sont les parents, et non les enfants, qui décident".

"Bon Sens" a perdu pied quand des parents ont attaqué des professeurs pour avoir fait leur travail en voulant apprendre aux enfants les bonnes manières et le respect.
Un enseignant renvoyé, pour avoir réprimandé un élève trop excité, a encore aggravé l'état de santé de " Bon Sens ".

Il s'est encore plus détérioré quand les écoles ont dû demander et obtenir une autorisation parentale pour mettre un pansement sur le petit bobo d'un élève, sans pouvoir informer les parents de dangers bien plus graves encourus par l'enfant.

"Bon Sens" a perdu la volonté de survivre quand des criminels recevaient un meilleur traitement que leurs victimes. Il a encore pris des coups
quand cela devint répréhensible de se défendre contre un voleur dans sa propre maison et que le voleur pouvait porter plainte pour agression.

"Bon Sens" a définitivement perdu sa foi quand une femme qui n'avait pas réalisé qu'une tasse de café bouillante était chaude, en a
renversé une petite goutte sur sa jambe, et pour cela a perçu une indemnisation colossale.

La mort de " Bon Sens " a été précédée par celle de ses parents :
Vérité et Confiance, de celle de sa femme Discrétion, de celle de sa fille
Responsabilité ainsi que de celle de son fils Raison.

Il laisse toute la place à ses trois faux frères: "Je connais mes droits",

"C'est la faute de l'Autre" et "Je suis une victime".

Il n'y avait pas foule à son enterrement car il n' y a plus beaucoup de personnes pour se rendre compte qu' il est parti.
Si vous vous souvenez de lui, faites circuler cette lettre, sinon ne faites rien!

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Message par pps1 Jeu 18 Juin - 13:03:57

Quelqu'un s'est fait volé un texte pendant son long sommeil !
pps1
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